Mon âme guerrière

J’ai pleuré d’amertume, j’ai pleuré de colère
De mon propre silence me suis fait prisonnière
J’ai regardé le temps évaporer mes rêves
En plein combat de vie, j’ai demandé une trêve

J’étais seule et sans arme, au milieu de la plaine
Où coule la rivière tumultueuse de mes peines
Cette eau trouble et profonde où se noient mes espoirs
Me barrant le chemin qui mène à la victoire

J’ai vu mes ennemis, ces ombres menaçantes
Ces traces de mépris qui dans la nuit me hantent
Ces bataillons de peur, cette légion d’angoisse
Qui m’assaillent en montrant chaque jour plus d’audace

Cernée de toutes parts, toute retraite coupée
De ce champ de bataille, je ne peux m’échapper
Mon adversaire intime il me faut repousser
Et forte de fierté, mon étendard hisser.